Quel rôle jouent les data au sein d’une entreprise ?
La data en général permet d’enrichir les données de modèles statistiques afin d’obtenir de meilleures corrélations entre les données du modèle (le passé) et la situation actuelle de ces données.
Les data en général permettent de contextualiser des problématiques à un niveau micro-économique, mais aussi à un niveau plus macro.
La data fait partie d’un ensemble de données à la manière d’un réseau de données. On peut regarder à la loupe une partie du réseau ou le réseau dans son intégralité. Après tout dépendra de l’histoire que l’on souhaite raconter à partir de cela.
De fait, la data est une source d’information majeure pour une entreprise :
-Connaissance de son histoire,
-Prise de conscience de ses victoires et de ses échecs
-Anticipation des chemins à venir
-Plus grande appréciation de l'environnement économique
Mais cela peut également être un vecteur de communication important. Par exemple, le développement de la donnée citoyenne un peu partout depuis l’ouverture des data au grand public, ainsi que la démocratisation des outils de gestion de la donnée.
Quels sont les enjeux liés à la mise en place de la gestion des data ?
Le principal enjeu à mon sens est l’acquisition d’une indépendance quant au recueil et à l’utilisation de la donnée, afin de répondre rapidement à des besoins.
Compte tenu du large spectre de l’utilisation des data, un bon système de gestion de celles-ci doit permettre de rapidement se concentrer sur le contexte à apporter aux besoins. La circulation des données va vite, leurs usages également.
Un autre enjeu est aussi de structurer les data, afin de pouvoir les retrouver rapidement. L’objectif : pouvoir les contextualiser rapidement, afin de fournir une réponse précise et efficace.
Quelles sont les principales attentes des entreprises sur le sujet ?
Les entreprises sont aujourd’hui à la recherche de pertinence. Que ce soit dans la mise en perspective des données utilisateurs ou alors des data contextualisées. Elles sont également à la recherche d’intelligence à la livraison, ou à l’enrichissement de données traditionnelles sur des fichiers « classiques ».
CRM/ERP et datas sont-ils toujours en adéquation ?
Pas toujours. D’un côté nous sommes orientés vers des outils internes de production (au sens large), et de l’autre on a accès à des informations plus macro ou plus précises au même titre que des briques de connaissance. Celles-ci peuvent être ponctuelles, subjectives, volatiles… Les data permettent effectivement d’enrichir des CRM ou ERP, mais dans une vision stratégique d’acquisition et de fidélisation définie au préalable, grâce à la compréhension du contexte, une analyse en pointe du système micro au système macro-économique.
Quels sont les impacts des outils dans les entreprises ?
Le véritable enjeu en entreprise est de réunir des talents pouvant trouver, manipuler, mettre en perspective des données à un besoin particulier. Les outils sont aujourd’hui communs à l’ensemble des entreprises. Quelques grands leaders tirent leur épingle du jeu observant toutefois que les process d’acquisition de data et de livraison sont classiquement les mêmes.
Un autre point important néanmoins sur les outils concerne la capacité à traiter de gros volumes en un minimum de temps.
Comment voyez-vous l’évolution du monde de la data ?
Tout va dépendre de la vision du monde que l’on aura à l’avenir. Vers plus de censure, c’est-à-dire que la data sera plus dure à trouver, plus dure à croiser. Vers plus de liberté, ce sera alors le développement des données citoyennes, une utilisation plus facile, une plus grande transparence des acteurs économiques, environnementaux et politiques, de la disparition des lanceurs d’alerte et des data-leaks (panama paper, wiki leaks…).
Quelles différences sur le sujet entre Grands Groupes et ETI ?
La capacité à évoluer vers un monde orienté vers la donnée sera plus ou moins liée à l’agilité des structures et à la facilité de changer les modèles d’industrialisation de captation des données et de restitution des données.
Cela semble être plus facile pour une ETI que pour un grand groupe. Néanmoins, ces derniers auront la surface financière souhaitée pour mener à bien ce projet. On parlait il y a quelques années de la transformation digitale. On observe aujourd’hui qu’il y a plus de « petites » plateformes sur le web que de grand consortium. Il s’agit donc plus d’une volonté et d’une stratégie, que d’un process de transformation.
Responsable Data Lab
Article publié sur ellisphere.com